Histoires de Paris

A chaque coin de rue de Paris, des histoires… souvent revues, réadaptées mais fascinantes

Histoires de place

La fontaine des Invalides

La fontaine des Invalides, monument Napoléonien, pour ériger les prises de guerre en Italie au début du XIXe.

 

Du pont Alexandre III, en admirant la belle coupole dorée des Invalides, nous nous sommes habitués à cette longue esplanade, où les parisiens se retrouvent les jours d’été pour partager piques niques, jeux de ballon sur l’herbe. 

La chaussée nous amène directement vers l’entrée de l’Hôtel des Invalides. Au début du XIXe siècle, la circulation rencontrait avant une belle fontaine, au niveau de la rue Saint Dominique

Et on imagine pas que la, sur la fontaine des Invalides, s’élevèrent successivement le Lion de Venise et le Général de La Fayette.

 

La volonté de Napoléon : afficher un butin de guerre suite aux campagnes d’Italie

A la toute fin de 1799, Napoléon charge les architectes Percier et Fontaine d’embellir les Invalides. Parmi ces travaux, il fut décidé d’ériger une belle fontaine.

Toutefois, une fois  le bassin terminé en 1800, les deux architectes  durent quitter les travaux pour se concentrer sur le palais des Tuileries. 

Guillaume Trepsat reprit alors la conduite de ce projet qui aboutit en 1804

 

Une composition simple pour la fontaine des Invalides

Le plan choisit pour  ce monument fut très simple : 

  • un piédestal carré de 12 mètres de haut.
  • entouré d’un bassin circulaire. 
  • Sur chaque façade, un mascaron de bronze représentant un lion, qui crachaient de l’eau. 

 

La fontaine était alimentée par la pompe du Gros Caillou. 

 

On inscrivit en latin comme en français : “Napoléon Bonaparte, empereur des Français a ordonné que ce monument fut placé sous les yeux des guerriers dont il atteste les exploits. L’an I de son règne (1804).”

 

L’installation du lion de Saint Marc volé aux vénitiens sur la fontaine des Invalides.

En haut du piédestal,  on plaça une statue emblématique : le Lion de Saint Marc, qui trônait sur une des grandes colonnes devant le  palais des Doges à Venise.

En effet, lors des campagnes Napoléoniennes d’Italie, les français rapportèrent de Venise ce lion, ainsi que les chevaux de Corinthe de la terrasse de la basilique Saint Marc. 

Très endommagée par le transport, la statue dut être restaurée avant son installation pour lui redonner ailes, pattes et queue. Même l’évangile qu’il tenait entre se pieds étaient détérioré. 

Avec la chute de Napoléon, le lion de Saint Marc fut restitué aux autrichiens, nouveaux maîtres de Venise. Malheureusement, lors de sa dépose, la statue fut de nouveau sérieusement détériorée. En effet, la corde qui devait lui permettre de quitter son piédestal se rompit. La statue tomba. Elle se brisa. C’est ainsi que les vénitiens la récupérèrent.

 

Les derniers sursauts d’une fontaine après la chute de Napoléon

Sous la Restauration, on détruisit en 1820, le piédestal pour le remplacer cinq ans plus tard par des gerbes de fleurs de lys. Ce fut alors par ce bouquet que l’eau se répandait dans la fontaine.

Toutefois, une fontaine portant haut l’emblème de l’ancien régime ne pouvait survivre à la Révolution de 1830. Aussi, les fleurs de lys furent remplacées par un nouveau piédestal où l’on posa un buste en bronze de La Fayette.

Malheureusement pour la statue de La Fayette, on considéra qu’elle gêna l’arrivée du cortège funèbre de Napoléon qui le conduisit aux Invalides en 1840. Aussi, la totalité de la fontaine des Invalides fut alors détruit

 

Sources bibliographiques : 

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