Lettre #35 – Décembre 2020 : Patinage au Bois de Boulogne
La lettre d’Histoires-de-Paris.fr
Décembre 2020 – numéro 35
Le patinage au Bois de Boulogne
L’hiver vient ! Il est là imanquablement. Dans la lettre d’Histoires de Paris, nous étions déjà intéressé aux grands hivers. Ceux dont le froid est total, plus ou moins long, plus ou moins intense… lorsque la Seine pouvait gelée. Avec le réchauffement climatique, cela fait déjà quelques temps que cette situation ne s’est pas produite
Dans cette lettre, restons dans la thématique de la glace. Mais une glace joyeuse où les parisiens prenaient beaucoup de plaisir à sortir : celle du lac du Bois de Boulogne où on s’empressait d’aller patinage quand elle était suffisamment épaisse.
Une mode qui se développe au Second Empire
Au coeur des plaisirs extérieurs du Second Empire, le Bois de Boulogne est totalement remanié. La promenade est encouragée… ainsi qu’en hiver, la joie du pâtinage
Napoléon III s’y met lui même, suivi comme on peut l’imaginer par une foule de courtisans.
Toutefois, prenons y garde, les aristocrates n’étaient pas les seuls à en profiter
Il fallait toutefois que la couche de glace soit suffisamment épaisse. Ce qui n’arrivait pas tous les ans, même si la moitié du XIXe siècle avait un climat particulièrement froid dans l’histoire
Le patinage au Tir aux pigeons
L’entrain autour du patinage avait tellement pris qu’une foule de parisiens se précipitaient sur les lacs du Bois de Boulogne quand les conditions étaient remplis. Ouvriers, bourgeois et aristocrates…
Même si par la force des choses, les horaires pour chacune des couches sociales étaient distincts, les plus riches des parisiens se supportèrent pas cette promiscuité. C’est ainsi qu’apparut la concession du patinage et du Tir aux pigeons. Un nouveau club très sélect était né
Lorsque les conditions étaient réunis, tout Paris venait au Bois de Boulogne pour les grandes fêtes de patinage
La fête des patins de 1865
Cette année-là, on illumina toute une nuit, une des îles du bois. Les parisiens tournaient autour profitant de leurs patins. On ne recula devant rien… pas même un gigantesque feu d’artifice.
La fête de patinage de 1914
L’occasion était belle. Alors qu’on avait dû les annuler pendant plusieurs années, les festivités sont enfin possibles. Alors autant en profiter pour s’affronter avec de nombreuses épreuves… avec les patins au pied.
La fete de patinage de 1929
1929, autre année restée dans les mémoires pour d’autres raisons que le patinage. Et pourtant en février, on y organisa plusieurs spectacles de glace. La fête restait populaire.
Ainsi, patinage mêlait plaisirs et fêtes ! Populaire mais aussi sélect ainsi que nous l’avons vu. Ce n’était pas une activité sans risque…
Chute dans l’eau glacée
Arrivée l’hiver, beaucoup de parisiens venaient voir si la glace du lac du Bois de Boulogne était sufissamment épaisse.
Toutefois, certains n’hésitaient pas à braver les interdits, soit pour s’élancer avant tout le monde, soit profiter d’espace vierge. Aussi, des accidents arrivaient fréquemment. Ce fut notamment le cas en février 1908. Deux adolescents trouvèrent la mort.
Risque des concessions
La glace présentait déjà un risque pour les entrepreneurs. Aussi, certains n’hésitaient pas à prendre des concessions sur la durée.
Mais la glace n’était pas présente chaque année, même en cette période marquée par des épisodes froids.
La concession du Tir aux pigeons restait risquée, mais avec des compensations tout de même.
Cette histoire vous a plu ? Et si vous vous baladiez dans le Bois de Boulogne à la découverte sur le lieu des aventures du patinage ?
C’est possible avec Histoires de Paris. Bonne promenade