Histoires de Paris

A chaque coin de rue de Paris, des histoires… souvent revues, réadaptées mais fascinantes

Histoires d'immeubles

Les magasins de nouveautés de la rue de Rivoli

Les magasins de nouveautés de la rue de Rivoli : une nouvelle vague très forte qui se concentrait dans la rue

 

Très vite après son coup d’Etat, Napoléon III décide de refaçonner sa capitale. Les travaux démarrent dans le centre de Paris avec le prolongement de la rue de Rivoli. Il faut que tout soit près pour sa grande Exposition universelle de 1855.

Ce lieu, au centre des attentions et si près des puissants du pays, attirent naturellement des nouveaux magasins. C’est l’occasion, les immeubles sont nouveaux. Il est donc possible de s’installer largement dans les premiers niveaux.

Voici l’histoire des magasins de nouveautés de la rue de Rivoli !

 

Petit retour sur le contexte de l’époque

Dans la continuité des changements initiés sous la Monarchie de Juillet, Napoléon III souhaite que la France s’inscrive véritablement dans la révolution industrielle et le progrès. Finie les anciennes corporations qui spécialisaient les commerçants. Finies les obligations d’acheter lorsqu’on entrait dans un magasin.

Dorénavant, on peut trouver des larges collections dans un même magasin. C’est sur cette caractéristique que s’appuient ces nouveaux concepts. Ils profitent  également des progrès de productivité obtenus dans les ateliers textiles.

 

Les grands principes des magasins de nouveautés

Nouveautés impliquent que cela change tout le temps. Pour cela ces nouveaux magasins cherchent à proposer toujours les meilleures affaires en donnant l’impression d’inonder leurs rayons. Ils profitent aussi des effets d’échelle de leurs achats aux fabricants pour proposer toujours des bonnes affaires aux consommatrices. Le bon marché est à la mode.

Ensuite, les nouveautés sont d’excellentes occasions de communiquer. Aussi, ces magasins font largement de la publicité dans les journaux. Ils ciblent Paris mais bien au-delà. En effet, à cette époque, c’était les boutiques qui livraient. Et ceci partout en France. Il fallait bien tenter les visiteurs venant visiter Paris (et d’autant plus lors des expositions universelles).

La taille est également un élément clef. Dans les années 1850, le temps n’est pas au gigantisme des grands magasins. On cherche à montrer ses muscles avec des surfaces toujours plus grandes aux rez-de-chaussée. Chaque agrandissement est bien sûr l’occasion de communiquer.

Autre nouveauté dans le concept : la mise en avant d’un prix fixe. Fini de marchander dans une boutique. On connait le prix à l’avance et on sait bien si c’est une affaire. Alors pourquoi se priver d’y aller en grand nombre ?

 

Confection vs sur mesure

Ces magasins de nouveautés s’appuyaient principalement sur la confection, c’est-à-dire la vente de vêtements et tissus, produits en grande quantité selon des schémas bien finis. Dans ce contexte, les tailleurs parisiens se trouvaient exclus, eux qui avaient construits dans les anciens temps l’élégance à la parisienne. Certains établirent un magasin dans la rue de Rivoli, s’inspirant des modèles des magasins de nouveautés tout en proposant leur spécificités avec le sur mesure. Surtout ne pas se faire voler la vedette de l’élégance !

 

Sources bibliographiques : 

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