Histoires de Paris

A chaque coin de rue de Paris, des histoires… souvent revues, réadaptées mais fascinantes

Vies de travail

La restauration parisienne au XVIIIe siècle

La restauration parisienne au XVIIIe siècle entre partage des tables, et discussions sans fin sur la gazette du jour

 

Les tables d’hôtes, des espaces de restauration collective, autour d’une seule table

A Paris au XVIIIe siècle, impossible de s’isoler dans les tables d’hôtes. Il faut alors s’accommoder de partager la table avec les autres convives.

En général, le centre de la table était occupé par les habitués profitant de la meilleure place et partageant à tout le monde leurs histoires interminables. Ils captaient aussi les meilleurs morceaux… il faut bien que ça serve de connaître le chef.

En outre, il valait mieux déjeuner vite. En effet, quelqu’un de lent prenait alors le risque de voir tous les plats passer devant lui, sans même qu’il n’ait eu le temps de se servir. En effet, les habitués n’hésitaient pas se servir dans la part de leurs voisins.

Gare aussi à leurs envolées ! En effet, les éclaboussures étaient monnaie courante et on risquait souvent d’en sortir très taché, plus en raison des voisins que de sa propre maladresse.

 

Les cafés attiraient les mêmes habitués pour commenter le journal du jour et passer le temps

Selon Louis Sébastien Mercier, Paris comptait dans la seconde moitié du XVIIIe siècle entre 600 et 700 cafés, ce qu’il désignait comme le « refuge ordinaire des oisifs et l’asile des indigents ». En effet, au café, il n’était pas nécessaire de brûler du bois chez soi pour avoir chaud.

Nombre de parisiens n’hésitaient pas à arriver à 10 heures du matin pour n’en repartir qu’à 11 heures du soir, après pris leurs tasses de lait, de soupe et autrex boissons.

C’était dans les cafés que se tenaient les bureaux académiques. En effet, dans ces lieux, on jugeait auteurs, pièces de théâtre, poètes…

Comme de nos jours, les cafés permettaient de largement commenter le journal du jour. Chacun disposait de son « orateur en chef » permettant à d’aucun d’assoir son besoin de briller. Les habitués venaient aussi draguer la serveuse, la cafetière.

Sources bibliographiques :

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