Histoires de Paris

A chaque coin de rue de Paris, des histoires… souvent revues, réadaptées mais fascinantes

Vies de fêtes

Le ballet des polonais

Le ballet des polonais de 1573 eut deux objectifs : ravir les polonais et montrer la richesse des provinces !

Comme le rapporte Ludovic Celler dans son livre sur les origines de l’opéra publié en 1868, le ballet des polonais est la deuxième représentation de cette nature à la Cour de France, après la Défense du Paradis à l’occasion du mariage d’Henri de Navarre et de Marguerite de Valois.

Un roi de Pologne qui ne voulait pas venir en son royaume

Nous sommes alors en 1573, soit l’année qui suit le premier ballet. Charles IX est encore sur le trône de France. Son frère, le duc d’Anjou et futur Henri III est alors promis pour la couronne de Pologne. Cependant, le prince diffère toujours son départ pour son royaume.

La grande réception de la représentation des polonais

Aussi, une représentation de polonais est alors envoyée à Paris pour demander à son roi de venir prendre sa couronne.

Catherine de Médicis reçut les polonais en grande pompe dans son palais des Tuileries. La salle est aménagée à cet effet, comme l’écrit Brantôme : « et toute entourée d’une infinité de flambeaux, elle leur donna le plus beau ballet qui fut jamais donné au monde ».

Le ballet et les seize demoiselles

Pour cela, seize dames et demoiselles, choisies parmi les plus belles de ses dames de compagnie prirent place dans « un grand roc argenté ». Elles s’étaient assises dans des niches en forme de nuées.

Pourquoi seize ? Car chacune d’entre elle représentait une province de France. Au son de la musique, elles se mirent à descendre du rocher  pour se mettre dans une sorte de bataillon. Plus de trente violons animaient la salle. Les danseuses marchaient pour s’approcher du roi et de la reine. Là, elles dansèrent leur ballet dans une chorégraphie surprenante pour le temps.

Les plaques des provinces de France

Ainsi, elles se produisirent devant les polonais, mais aussi tous les grands du royaume allant du roi et de ses proches, mais aussi des grands princes du temps. A tous ces puissants, elles vinrent donner une plaque d’or, « grande comme la paume d’une main ». Sur chacune, on trouvait des fruits et spécificités des provinces : la Provence avait ses citrons et oranges, la Champagne ses blés, la Bourgogne son vin…

Sources bibliographiques :

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