Le chocolatier Devinck
Le chocolatier Devinck de la rue Saint Honoré accompagnait ses belles friandises de nombreux proverbes chinois
La société aisée de la Monarchie de Juillet et du Second Empire était particulièrement gourmande. L’achat de chocolat faisait déjà partie de ses plaisirs, ce d’autant que derrière ce produit se cachait une approche un peu luxueuse.
C’est sur ce créneau que participait le chocolatier Devinck installé au 285 de la rue Saint Honoré à Paris.
Un prix à une exposition et titulaire d’un brevet
Aussi pour assoir sa réputation, il avait participé à des expositions de produits de l’Industrie qui rythmaient la première moitié du XIXe siècle, avant même les grandes expositions universelles. Comme le signalent ses publicités dans les journaux, dont nous en tirons une du Journal des débats politiques et littéraires du 27 décembre 1835, il avait obtenu lors de l’édition de 1834 de l’événement, la « mention honorable ».
En outre, dans ce siècle si friand des inventeurs en toute sorte, Devinck se revendiquait également titulaire du « brevet d’invention pour la torréfaction à vapeur ». Essentiel alors de valoriser sa maîtrise de la technique pour revendiquer une qualité de sa propre production.
Ensuite, il donnait à ses produits des touches d’exotisme, avec ses « proverbes chinois ». Il promettait à ses clients que chacun de ses chocolats contenait en accompagnement « un texte, sa prononciation et sa traduction ». Ainsi, en accompagnement du plaisir de dévorer des chocolats, Devinck faisait voyager en donnant l’impression de découvrir du chinois.
Ses boites étaient aussi largement travaillées, « en laque » avec des « vanneries du Japon et de la Chine », des « albums et écrans chinois ».
Actif dans la communauté du quartier
Membre de cette classe sociale aisée, Devinck était également impliqué dans l’activité et la vie de la rue Saint Honoré et du quartier Saint Roch. Dans la Gazette du 10 février 1853, on pouvait découvrir qu’à cette date un « sermon de charité » avait été « prêché par le révérend père Lacordaire en l’église Saint Roch, en faveur de la société charitable d’encouragement pour les écoles chrétiennes libres, fondées par Monseigneur l’archevêque de Paris. »
En accompagnement, une quête avait été organisée par différents membres de la communauté. Il était recommandé de se rendre chez eux, parmi lesquels comptait Devinck pour y participer.
Sources bibliographiques :
- Le Journal des débats politiques et littéraires du 27 décembre 1835
- Le Constitutionnel du 30 décembre 1835
- La Gazette de France du 10 février 1853
- La Gazette de France du 16 septembre 1855