Histoires de Paris

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Histoires d'art

Edgar Degas au Café Guerbois

Edgar Degas au Café Guerbois : le lieu des rencontres et des débuts pour ce peintre talentueux du XIXe siècle

 

Voici une coïncidence intéressante ! En cette fin de 2019, alors que le Grand Palais dédie une exposition à Toulouse Lautrec, tandis que le Musée d’Orsay propose une rétrospective sur Edgar Degas. Ces deux événements sont pour nous l’occasion de découvrir plus en profondeur, ce Paris de la fin du XIXe siècle, avec les yeux et les approches de ces deux grands artistes.

Voici donc, Edgar Degas au Café Guerbois… avec la complicité de leur connaissance, Gustave Coquiot !

 

 

L’introduction de Degas dans le saint des saints

Dans la seconde moitié du XIXe siècle, comme le rapporte Coquiot, il existait à l’entrée de l’avenue de Clichy un établissement appelé le Café Guerbois. Ici se retrouvaient avec plaisir les artistes vivant à proximité, aux Batignolles. Le service y était légendaire et on appréciait y passer du temps, profitant de la compagnie des autres convives.

Avec les années, les habitués peuvent nous sembler impressionnants : Manet, Renoir, Monet, Lhermitte, Desboutin, Fantin Latour, Regamey, Legros, Cazin, Pissaro, Astruc, Whistler, Stevens, Zola… Des grands noms !

C’est dans ce monde qu’entra en 1865, Degas. Conduit par Duranty, il est alors jeune trentenaire. Quel monde impressionnant pour lui ! C’était surtout Manet, figure de peintre réaliste qui attirait son attention. A partir de cette première rencontre, il se lança dans les dessins de jockeys.

Suivre l’exemple de Manet et d’être moderne étaient un graal pour Degas. Mais comment résister aux modèles illustres passés comme Poussin, Clouet et Bellini ?

 

Rencontre avec des grands peintres

Alors, Edgar Degas venait régulièrement au café Guerbois. Comme les autres habitués du lieu, il se lie au quartier, entre les Batignolles et la Nouvelle Athènes de l’autre côté du boulevard.

Gustave Coquiot décrit ses venues comme discrètes, voire cependant hautaines. Toujours proche de Manet, il prenait ses distances avec Cézanne, Zola et Whistler.

 

Pour Degas, ces temps passés au Café Guerbois sont essentiel. Il y prend goût à la peinture « moderne, neuve, vivante ». En effet, dans ce lieu mythique, on parlait tableau et pinceaux. Pour le plaisir, mais surtout pour remettre en cause l’art académique. Frappant de se dire que ce groupe se consolida par la suite et lança un véritable mouvement artistique.

 

Sources bibliographiques :