Histoires de Paris

A chaque coin de rue de Paris, des histoires… souvent revues, réadaptées mais fascinantes

Histoires au détour d'une rue

La journée des farines

La journée des farines : En janvier 1591, Henri IV tente de forcer la porte Saint Honoré et envahir la ville.

 

En 1589, Henri IV devient roi de France. Toutefois, c’est alors un roi totalement remis en cause, avec une grande partie de la France en rébellion. C’est le cas de Paris, alors sous le contrôle de la Ligue.

Après plusieurs victoires militaires sur ses opposants, soutenus par l’Espagne, Henri IV cherche à reprendre Paris.

Il était venu une première fois, en 1590, après avoir vaincu les Espagnols à Ivry. Cependant, le siège ne fonctionne pas.

Aussi, quelques temps plus tard, il eut l’idée de retenter par surprise. Cela donna lieu à la journée des farines que nous racontons ici.

 

Des meuniers se présentent au plein milieu de la nuit

Henri IV avait repéré une faiblesse du côté de la porte Saint Honoré. En effet, ce lieu était protégé par la garde bourgeoise, au sein de laquelle le roi avait des soutiens.

Ainsi, vers trois heures du matin, dans la nuit du 20 janvier 1591, une petite dizaine de meuniers descendant de la butte Saint Roch, se présentèrent devant la porte Saint Honoré. Ils dirigeaient des charettes de farine, conduites par des chevaux. Ils demandèrent alors à ce qu’on baisse le pont levis. Cependant, les gardes se méfiaient car des éclaireurs avaient vu dans la campagne de ce côté, des soldats d’Henri IV. De ce fait, le gouverneur de Paris, M. de Bélin, avait fait terrasser la porte pour éviter qu’on puisse l’ouvrir.

Aussi, les gardes encouragèrent les meuniers de descendre jusqu’à la Seine et apporter la farine par bateau. Une autre solution était de se rendre à la porte Saint Denis, encore accessible.

Ils durent s’éloigner.

 

Le plan d’Henri IV

En réalité, sous ces habits de meuniers, c’était des soldats armés jusqu’au cou. L’objectif était de s’engager sous la porte pour commencer à attaquer. Ils étaient suivis d’autres également déguisés en meuniers.

Par ailleurs, une armée forte attendait avec Henri IV au niveau de la rue de Castiglione actuelle, protégée loin derrière la butte Saint Roch.

Toutefois, nos soldats meuniers durent se retirer de là, ne parvenant pas à l’abaissement du pont levis.

 

Sources bibliographiques :

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