Les lieux des expositions universelles parisiennes
Les lieux des expositions universelles s’inscrivaient avec un leitmotiv : toujours dans Paris et dans l’Ouest
Les rives de la Seine de l’ouest parisien sont marqués encore par le souvenir des expositions universelles. Il suffit en effet de regarder la Tour Eiffel devant le Champ de Mars et le Trocadéro d’un côté et le Grand Palais sur les Champs Elysées de l’autre.
Regardez aussi les touristes qui avancent sur la Seine entre ces deux endroits… marchant dans les pas des visiteurs étrangers des grandes expositions universelles parisiennes.
La question d’un lieu
Le choix du lieu ne fut pas simple ! En effet, la vie parisienne populaire se situait sur les Grands Boulevards. La vie de bonne société était elle du côté de la rue de Rivoli, de la rue de la Paix. Certes les Champs Elysées devenaient progressivement à la mode au cours du XIXe siècle, mais ils correspondaient à un espace nouvelle conquis par la ville.
Ensuite, il fallait faire de nombreux travaux pour aménager les lieux : on dut fortement niveler le terrain sur le Champ de Mars en apportant de la terre de la colline de Chaillot, située en face en 1867
En 1878, la question d’aller en dehors de la ville fut ensuite ouvertement posée : le bois de Vincennes ou celui de Boulogne pour rivaliser avec les sites merveilleux de Londres, Vienne ou Philadelphie ? Ou le Jardin des Tuileries à proximité du Louvre pour revenir vers les lieux des expositions françaises de la première moitié du XIXe siècle ?
et pourtant… deux lieux emblématiques : les Champs Elysées et le Champ de Mars
La première exposition universelle parisienne se tint sur les Champs Elysées en 1855. On y construisit pour l’occasion un grand palais de l’industrie, avec une rotonde et une annexe face à la Seine. Ce site fut à nouveau occupé lors de l’exposition universelle de 1900 avec la construction du Grand Palais et du Petit Palais, en démarrant Cours la Reine au niveau de la place de la Concorde.
C’est surtout le Champ de Mars qui renvoie le site de l’exposition universelle par excellence. Il accueille avec la colline de Chaillot les expositions de 1867, 1878, 1889, 1900, 1925 et 1937. Bref toutes sauf la première.
Cet espace fut à chaque fois aménagé pour recevoir les bâtiments temporaires comme permanents. Pas surprenant que la Tour Eiffel se trouve là.
Enfin, la colline de Chaillot est également un théâtre essentiel des expositions universelles. En effet, sa hauteur permet d’avoir une pleine vue sur le Champ de Mars et le site de l’exposition.
avec l’arrivée de la Seine progressivement et l’esplanade des Invalides
Les années passant, les expositions universelles gagnent en taille. Dorénavant, elles colonisent les bords de Seine en 1889, 1900, 1925 et 1937. Sur ces rives, on installe les pavillons étrangers, ceux de la France et son empire colonial.
Sur l’esplanade des Invalides, on organisa l’exposition coloniale de 1889, l’exposition du verre, céramique, mobiliers, industries diverses en 1900 et le celle du transport en 1937.
Sources bibliographiques :
- Bonaparte, Napoléon Joseph Charles Paul. Rapport sur l’exposition universelle de 1855
- Turgan, Julien. Études sur l’Exposition universelle. 1867.
- Santini de Riols, Emmanuel Napoléon. Exposition universelle de 1878. 1878
- Alphand, Adolphe, Berger, Georges .Monographie : palais, jardins, constructions diverses, installations générales. Paris. 1892-1895.
- Exposition universelle. Actes organiques : exposition universelle internationale de 1900 à Paris. Ministère du commerce, de l’industrie, des postes et des télégraphes.
- Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes. 1925 Rapport Général
- Hugo Delarbre. Construire l’Exposition de 1937. Perception et r´eception de l’´ev´enement au miroir de l’architecture. Histoire. 2011.