Histoires de Paris

A chaque coin de rue de Paris, des histoires… souvent revues, réadaptées mais fascinantes

Histoires d'art

Les opéras de Mazarin

Les opéras de Mazarin, des spectacles qui utilisaient à grand frais les machines de scènes venues de Venise.

 

Au cours des règnes d’Henri IV et Louis XIII, on ne présenta aucun opéra à la cour de France. Les princes français profitèrent néanmoins de ballets. Il fallut le retour d’un italien au premier plan pour qu’on retrouve ses représentations.

Ainsi comme le rapporte Germain Bapst dans son essai sur l’histoire du théâtre, Mazarin fit donner des spectacles comme dans son Italie natale.

 

Premier opéra avec une troupe vénitienne.

En 1645, Mazarin fait jouer au Petit Bourbon la Finta Pazza. Pour cela, il avait fait venir de Venise le machiniste Torelli, accompagné par une troupe de comédiens.

Le décor représentait une triple plantation de peupliers, avec au fond un palais. A noter qu’au cours du spectacle la toile du fond changea. Ainsi, le palais laissa la place à la mer, puis à une ville, et enfin paysage.

Dans cette ambiance, Paris n’était pas du reste. En effet, on pouvait imaginer dans le fond la pointe du pont neuf, avec Henri IV sur son cheval, tout comme l’entrée de la place Dauphine. Sur les hauteurs, les tours de Notre Dame et la Sainte Chapelle se dégageaient.

De leurs côtés, les costumes s’inspiraient des fresques italiennes de Romanelli et de Lucca Giordano.

 

Orféo dans le théâtre du Palais Royal

On joua en 1647 et 1662 le Mariage d’Orphée et d’Eurydice de Chapoton au théâtre du Marais. Cette pièce, à succès avait déjà été donnée en 1643.

Aussi, Mazarin demanda à ce qu’elle soit réalisée en opéra et chantée en italien : cela donna Orféo

 

A cette occasion, on poussa encore plus loin les jeux de décors et de machines.

Si la scène d’un opéra est si grande, c’est pour permettre de placer des magnifiques décors. Dans ce cadre, les machines se développèrent fortement en ce début du XVIIe siècle.

Pour les accueillir, Mazarin demande à ce que la scène du théâtre du Palais royal soit agrandie. Ainsi, avec Orféo. Cette fois encore, c’est Torelli qui fut l’architecte des décors.

 

L’Andromède de Corneille pour réutiliser les machines de scène

Cependant, tout cet argent pour un seul spectacle était trop. Alors, Mazarin commanda à Corneille une pièce pour utiliser ces nouvelles machines. Ainsi, naquit Andromède, jouée au Petit Bourbon en février 1650.

Pour donner l’impression d’un nouveau décor, on changea juste la toile de fond.

 

Sources bibliographiques :

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