Le théâtre du Petit Bourbon
Le théâtre du Petit Bourbon reçut les comédiens invités par le roi , et les grandes fêtes de la cour au XVIIe siècle
Une salle officielle pour les comédiens italiens
En mai 1577, Henri III fait venir de Venise une troupe de comédiens italiens. Il souhaite faire découvrir les fameuses farces de la comedia dell’arte. Ils sont installés au théâtre du Petit Bourbon, à deux pas du Louvre.
Le succès est au rendez-vous. La venue est de comédiens italiens est renouvelée en 1584 et en 1588.
Dés lors, suivant l’initiative royale, différentes troupes italiennes viennent se produire devant la Cour de France
En dehors des représentations de théâtre, la salle du Petit Bourbon accueillit de nombreuses fêtes royales et autres ballets au cours du XVIIe siècle.
La salle de Molière
C’est d’ailleurs dans le théâtre du Petit Bourbon que Molière fait son grand retour à Paris en 1658. Il se produit alors devant le roi, Louis XIV. Ce dernier est tellement content de sa prestation qu’il lui confie aussitôt la salle. Ainsi, dès novembre 1658, une troupe de 10 acteurs prend possession des lieux, sous la direction du grand comédien.
En alternance avec les comédiens italiens, la troupe de Molière se produit les lundis, mercredis, jeudis et samedis. Elle est resta pendant deux ans, avant de s’installer dans la salle du Palais royal en 1660.
Ce départ marqua la fin du théâtre du Petit Bourbon. Le lieu est en effet détruit pour permettre l’agrandissement du Louvre voulu par le roi Soleil.
L’Hôtel du Petit Bourbon, avec sa grande salle et sa galerie dorée
Cette belle résidence était située en face du Louvre, non loin de Saint Germain l’Auxerrois. Elle accueillait le connétable Charles de Bourbon. Toutefois, elle fut confisquée par François 1er condamnant son propriétaire pour traîtrise et crime de lèse majesté.
L’hôtel fut construit en 1390 par le duc de Bourbon, face à la Seine. La résidence princière s’organisait autour d’une cour rectangulaire avec des bâtiments sur ses 3 côtés.
Sur le côté nord, on avait construit une des plus grandes salles de France alors. Le duc vivait sur le côté est de l’hôtel.
Enfin, l’espace donnant sur la Seine était décoré par un grand pignon. C’est d’ailleurs là que fut installée une grande galerie d’une soixantaine de mètres, au niveau du premier étage. Elle menait à un balcon dominant le fleuve. Cette grande enfilade comptait 15 fenêtres. Les peintures du plafond lui donnèrent son nom : la galerie dorée.
Une grande partie des locaux fut supprimée, en 1525 suite à la confiscation royale.