Histoires de Paris

A chaque coin de rue de Paris, des histoires… souvent revues, réadaptées mais fascinantes

Histoires de litterature

La recherche du cataclysme ayant détruit Paris par A. Franklin

La recherche du cataclysme ayant détruit Paris par A. Franklin : une mission scientifique et archéologique…  d’anticipation

 

Dans son roman d’anticipation, les Ruines de Paris en 4908, Alfred Franklin évoque une exploration dans Paris. La ville a été détruite par un grand cataclysme ! Les descendants des français, très peu nombreux, sont tombés dans une vie de « naturel », comme l’indique Franklin.

Après avoir détaillé les affres de son arrivée sur les lieux, l’amiral Quésitor, envoyé par l’empereur resté à Nouméa, en Nouvelle Calédonie, se lance dans une étude scientifique des lieux.  Il est assisté pour cela d’une commission d’experts.

 

Début de l’expédition scientifique

« Aucun incident n’a troublé notre traversée, qui a été trop rapide pour nous permettre en route, de bien importantes observations. Le 21 juin, nous entrions dans le port, et, moins de trois semaines après, une double ligne de rail reliait les ruines à la mer, tout le matériel était débarqué, un camp immense s’étendait autour de Paris, et le déblaiement commençait.

 

Premières constatations 

« L’agglomération géologique qui recouvre Paris est loin de présenter une surface uniforme ; des sondages opérés de distance nous ont permis de constater que si, sur certains points au-dessus du sol primitif, elle s’abaisse aussi parfois jusqu’à treize et quatorze mètres. Elle est formée de couches successives, mais qui se sont certainement superposées les unes aux autres avec une rapidité prodigieuse. L’origine  et  la nature de ce bouleversement resteront, selon toute apparence, des problèmes toujours insolubles ; cependant, la forme qu’ont revêtue les débris des corps organisés et la direction qu’affectent les dépôts minéralogiques révèlent à l’œil le moins exercé une grande irruption venue du sud-est. »

 

L’étude du sol !

« La masse entière peut se diviser en deux parties bien distinctes.

La couche supérieure, qui ne dépasse nulle part cinq mètres, est composée de terre, de cendres et de sable, formant trois lits d’épaisseur inégale.

La seconde couche recèle les éléments les plus variés.

En descendant du sommet à la base, on rencontre d’abord deux bancs épais, l’un de quartz et l’autre de marne ; ceux-ci reposent sur un mince gisement  de calcaire, auquel succèdent deux puissantes assises de schiste huitrieux et d’argile homardifière. Ce dernier système est caractérisé par la présence d’une quantité innombrable de coquilles d’huitres et de poissons fossiles, tous connus, d’ailleurs de nos ictyologistes. »

 

Découvertes sur la faune et la flore

« La flore est assez riche et elle nous a offert, surtout dans les couches inférieures, quelques découvertes intéressantes. Les espèces les plus abondantes sont le laurier et le camélia, très souvent accompagnés de pétrifications, parmi lesquels on distingue les feuilles de tabac et de l’absinthe.

La faune ne nous a fourni l’occasion d’aucune découverte importante. Cependant, les ossements de Canis canichus et ceux de Felix gouttierus sont nombreux, et nous avons recueilli une tête complète de  Lepus civeticus. »

 

Hypothèses de datation de la catastrophe

« Les conclusions sont formelles ; elles infirment quelques données historiques admises jusqu’à présent et donnent une solution définitive à la querelle chronologique qui divise depuis si longtemps les archéologues.

Mornet démontre, en effet, avec évidence, que la plus grande révolution géologique par laquelle la France a été anéantie s’est produite vers le milieu du XVIIe siècle, et au plus tard vers l’an 1700 de l’ère chrétienne. »

 

Sources bibliographiques :

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