Histoires de Paris

A chaque coin de rue de Paris, des histoires… souvent revues, réadaptées mais fascinantes

Histoires de quartier

La grande cour des miracles

La grande cour des miracles au nord de Paris, le grand quartier de non droit que les honnêtes gens évitaient

 

Selon Henri Sauval, historien du XVIIe siècle de Paris, la ville aurait compté plusieurs cours des miracles.

La plus grande, reprise par Victor Hugo dans Notre Dame de Paris, se situait au nord des Halles.

 

Un grand quartier de petites rues, prises à proximité du mur d’enceinte

C’était un vaste espace compris entre les rues Montorgueil et Saint Sauveur au sud et les remparts au nord.

Ainsi, elle était placée entre les portes Saint Denis et Montmartre.

D’après Henri Sauval, on accédait dans cet espace par des rues sales et des allées en terre. L’auteur expliqua que le lieu accueillit jusqu’à 500 familles.

 

 

Un espace de non droit où nombre de personnes officielles ne venaient jamais

La grande cour des miracles était un espace de non droit, dans lequel les habitants ne s’acquittaient d’aucune taxe. Véritable traquenard, les sergents de la prévôté de Paris, les policiers du Moyen Age, ne s’y aventuraient guère.

La religion y avait également une place partielle. En effet, les prêtres et autres membres du clergé ne s’y rendaient jamais. En revanche, les habitants y avaient installés des images pieuses dans un cour. Là, ils venaient nombreux pour prier.

 

Une « cité dortoir »

C’était la nuit que la population de la grande cour des miracles était nombreuse. En effet, tous les valides la quittaient le jour pour vaguer en ville à leurs occupations. Seuls les invalides y restaient alors.

Selon Henri Sauval, ce quartier était habité par deux grands types de truands :

  • Les coupeurs de bourse, spécialisés dans le vol à la tire
  • Les argotiers, simulant des blessures et demandant des aumones

 

 

Sources bibliographiques

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