Histoires de Paris

A chaque coin de rue de Paris, des histoires… souvent revues, réadaptées mais fascinantes

Vies de travail

Les layetiers, écriniers et emballeurs

Les layetiers, écriniers et emballeurs, petits métiers, vivaient du commerce des petites boites et des écrins

 

C’étaient les gainiers qui jusqu’au XIIIe siècle se chargeaient de la fabrication de écrins. Il s’agissait de petits coffres fort réalisés en cuir. Ornementés de toutes sortes ils étaient réalisés avec grand art.

 

Une petite communauté qui ne laissa pas beaucoup de traces

En 1282, le prévôt de Paris, Guillaume de Hangest donne aux écriniers leurs premiers statuts. René de Lespinasse, historien des métiers parisiens, indique qu’il s’agit alors le début de la communauté. Toutefois, les années passent, comme les décennies et les siècles sans que l’on ne dispose de nouvelles. 

C’est en effet en 1527 que de nouveaux statuts sont publiés pour les layetiers – écriniers. On renouvelle alors l’autorisation de produire écrins mais aussi sacs en cuir, cage à écureuil, coffrets pour balance, écrins pour images, statuettes... Bref des petits objets pour ranger d’autres petits objets ! On leur rajouta pour l’occasion le droit de fabriquer des petits miroirs.  

Fabricants ? Oui mais surtout revendeurs d’objets extérieurs finalement. Avec leurs propres jurés, ils contrôlaient ce petit commerce. 

 

Ils dédièrent leur confrérie à Saint Fiacre. 

 

Un changement de rôle et de métier

Au XVIIe siècle, le nom d’écrinier disparaît. Seuls les layetiers restèrent.  Ainsi, à cette date, la communauté dut laisser aux gainiers les écrins mais obtinrent le droit de fabriquer les tabernacles, réservés avant aux menuisiers. Mais aussi, ils purent utiliser leurs propres serrures, sans passer par les serruriers. Enfin, ils eurent l’assurance que les coffretiers ne pouvaient plus leur emprunter leurs compagnons. C’est une nouvelle répartition des rôles qui s’opère alors. 

 

Le métier fut inscrit dans la liste des unions des offices. Elles leurs coûtèrent 120 livres pour les jurés, mais il leur fallut rajouter 1 000 pour les auditeurs de comptes, 800 pour les visiteurs de poids et mesures et 2 000 pour les inspecteurs des jurés. 

 

Parmi les layetiers, une petite spécialité émergea, sans disposer de l’autonomie : les emballeurs. Ils réalisaient des petits bagages.

 

Sources bibliographiques

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