Histoires de Paris

A chaque coin de rue de Paris, des histoires… souvent revues, réadaptées mais fascinantes

Histoires de Seine

Les matériaux des ponts

Les matériaux des ponts, différents s’adaptant aux besoins, ainsi que des techniques et capacités de financement du moment.

 

Pierre, bois, métal… Paris utilisa des matières bien différentes pour la construction de ses ponts.

 

Le bois, le choix de la rapidité

Après des destructions de pont, il fallut les reconstruire vite pour conserver les axes de communication. Même en période de guerre ! Aussi, ce fut le bois qui fut choisi :

Ce matériau fut aussi choisi pour les deux ponts rouges :

  • au bout de la rue du Bac et les Tuileries, remplacé ensuite par le pont royal
  • entre l’île de la Cité et l’île Saint Louis en 1717. Son lointain héritier est le pont Saint Louis actuel

C’est également en bois que la première passerelle de l’estacade fut réalisée en 1818 pour bloquer les glaces.

 

La pierre, le choix de la solidité

Matériau de référence du pont parisien, la pierre fut utilisée à tous siècles. Sa solidité était une référence. Toutefois, elle coûtait chère et nécessitait du temps.

Le choix de la pierre était très réfléchi. Ainsi pour le pont royal on utilisa :

  • sous les basses eaux et dans les piles : pierre dure de Saint Cloud,
  • piles jusqu’aux bases des voûtes : pierre dure de Bagneux
  • corps des voûtes : pierre de Vergelet
  • Remplissage des voûtes et des culées : moellons de Vaugirard.

 

A partir du milieu du XVIIe siècle, on utilisa systématiquement de la pierre pour les ponts. Même en pleine période industrielle, ce choix fut aussi fait de temps en temps.

Le pont de la Tournelle est le pont le plus récent réalisé en pierre à Paris.

 

Le métal, le choix de la modernité

Avec le XIXe siècle, Paris commence à tester de nouveaux matériaux.  Le pont des arts est le premier avec un tablier en métal en 1804.

Fonte, fer, acier… de nombreux métaux sont choisis pour les ponts parisiens.  La fonte est utilisée pour le premier pont de Solférino, le pont du Carrousel, le pont au double. Le fer lui est retenu pour le pont d’Arcole. Enfin, l’acier est choisi pour le pont Saint Louis.

Avec ses propriétés, le métal permet de construire des ponts plus droits et plus solides, limitant le nombre de piles.

Toutefois, pour les piles, la pierre restait utilisée pour les basses eaux.

A noter que le premier pont du Carrousel, appelé aussi le pont des Saint Pères, mélangeait pierre, fer et bois.

Les passerelles Léopold Sédar Senghor et Simone de Beauvoir, réalisées la première en 1999 et la seconde en 2006, sont toutes deux en métal.

 

Enfin, le béton fut choisi pour le pont du Carrousel actuels, ainsi que les ponts du périphérique. On l’utilisa aussi dans les années 1930 pour élargir le pont d’Iéna.

 

Voici quelques livres à découvrir : 

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