Histoires de Paris

A chaque coin de rue de Paris, des histoires… souvent revues, réadaptées mais fascinantes

Histoires de parc

Le Parc Monceau après la Révolution

Le Parc Monceau après la Révolution : le magnifique domaine du duc de Chartres se retrouve laissé à l’abandon

 

A l’origine, c’était le jardin du duc de Chartres. Construit à la fin des années 1770 autour de la folie de Chartres, ce jardin se voulait à la mode : celle à l’anglaise où on reconstitue la nature, où on se promène le long de vallées et de rivières pour trouve déci-delà des curiosités.

 

Le jardin de Philippe Egalité et confiscation à la Révolution

Cependant, lorsque la Révolution éclata, le domaine ne fut pas épargné.

Premier prince du sang, son propriétaire devint duc d’Orléans, à la mort de son père en 1785.

Au cours de sa vie, il manifesta à plusieurs reprises son opposition au roi et au régime. Il réclame ainsi des Etats généraux dés 1787. Il fit du palais royal un lieu de retrouvailles des opposants aux régimes.

Surnommé Philippe Egalité, il vota la mort du roi. Mais cela ne lui épargna pas la guillotine la même année.

 

Succession d’allers retours entre le domaine public et des grands propriétaires

Par décret du 23 floréal an II (12 mai 1794), la Convention rendit le parc public. On y installa des jeux, un bal… On voulu également y installer un gymnase pour garçons, à la mode de l’ancienne Grèce. Mais hors de Paris, situé alors dans la commune de Clichy, le jardin n’attira pas de public. Certes le bal eu un temps son succès après la chute de Robespierre, car les parisiens raffolaient de la danse, mais lentement, sans entretien, le jardin se dégrada.

 

L’époque Empire

Napoléon en fit don à Cambacérès. Cependant, trouvant le domaine trop cher à entretenir, il le rendit deux ans plus tard. L’ancien sous lieutenant d’artillerie ne s’intéressa pas à l’entretien des allées, au nettoyage des statues et des fausses ruines.

Une nouvelle fois, le jardin fut rouvert au public. Les danses reprirent, surtout le dimanche, attirant quelques élégants. Parmi les habitués, on pouvait citer Trénitz, madame Récamier, madame Hammelin… Chose curieuse, même l’ayant rendu, Cambacérès venait se promener dans les allées du jardin très régulièrement. Il aimait y fait un tour le soir, avant le diner, en compagnie de M. d’Aigrefeuille.

 

La Restauration

Une fois au pouvoir, Louis XVIII restitua le domaine aux descendants du duc de Chartres. Aussi, le parc fut de nouveau fermé au public. Louis Philippe en devint alors propriétaire. Cependant, il n’aimait par Monceau et Il préférait son château de Neuilly. Il transféra le temple grec sur l’île de la Jatte, au bout de son domaine.

A noter toutefois qu’en 1842, il transforma le Parc Monceau en conservatoire de fleurs

 

Au cours de la Révolution de 1848, on utilisa ponctuellement le parc en quartier général des ateliers nationaux. Quelques temps plus tard, la Seconde République planta un platane en guise d’arbre de la liberté

 

Le Second Empire et les travaux d’aménagement

En 1852, le domaine revient à l’Etat. Mais, il faut ensuite attendre 1860 pour qu’il le cède à la Ville de Paris, à l’occasion du percement du boulevard Malesherbes. Dés lors, on décida d’ouvrir le parc au public qui jusqu’alors n’y avait pas accès.

 

Les travaux d’aménagement du Parc Monceau démarrent alors. Toutefois, le lieu fut particulièrement modifié. En effet, alors même que le parc disposait de 190 749 mètres carrés, seuls 87 923 mètres carrés furent conservés en jardin. La partie restante fut construite par un riche quartier, comme on le disait à l’époque. On imposa cependant une servitude aux acquéreurs de la bordure pour conserver une bande de 15 mètres de largeur, qui existe encore de nos jours.

 

Les curiosités du jardin du duc de Chartres qui se retrouvaient dans la partie du parc subsistante furent conservées : la rivière, le bois aux tombeaux, la naumachie,

 

Sources bibliographiques :