Les ponts de Napoléon
Les ponts de Napoléon, un moyen essentiel pour le régime impérial, et pour affirmer son autorité militaire.
La légitimité du général Bonaparte venait de ces hauts faits militaires. Aussi, la Seine est un endroit pour affirmer cette supériorité.
Pour cela, il fit construire deux grands ponts, tous deux dédiés à ses victoires : Iéna et Austerlitz. Même si ces ponts n’étaient pas au centre de la ville, ils structurèrent le passage dans des espaces clef : entre le Champ de Mars et le Trocadéro pour le premier et en face du Jardin des plantes pour l’autre.
Il dédia ses deux ponts à deux de ses plus grandes victoires. Tout d’abord Austerlitz ! Son chef d’œuvre en la matière lorsqu’il battu les armées autrichiennes et russes sur le terrain qu’il avait soigneusement choisi.
Iéna ensuite. En 1806, les prussiens réagirent à la suppression du Saint Empire. La bataille aboutit avec la victoire conjointe d’Auerstadt à la disparition de toute l’artillerie prussienne.
Sur le pont d’Austerlitz, on plaça des symboles de victoires avec des représentations de trophées militaires. A Iéna, l’aigle impérial s’affiche sur les piles.
Enfin, plus au centre de Paris, sur le pont de la Concorde, Napoléon fit installer des grandes statues. Sur ce pont datant seulement de la Révolution, on positionna des effigies de maréchaux de la Grande Armée. Tout Paris devait voir ces héros napoléoniens. Toutefois, ces statues ne survirent pas à la Restauration.
C’est sous Napoléon que le premier pont en métal est réalisé : le pont des Arts. Loin de la thématique des victoires, on est ici dans la mise en avant du musée du Louvre, en reprenant le nom qu’il avait alors, depuis la Révolution : le Palais des Arts.