Histoires de Paris

A chaque coin de rue de Paris, des histoires… souvent revues, réadaptées mais fascinantes

Vies de fêtes

La présentation de Paris aux visiteurs des expositions universelles

La présentation de Paris aux visiteurs des expositions universelles, enjeu central pour rayonner mondialement

 

“Paris, grande ville du luxe, de l’esprit et de l’élégance raffinée.” Voici comme est présentée la ville en 1878 dans le guide réalisé pour l’exposition. Chacune des expositions universelles est l’occasion de mettre en avant la ville. Revenons sur les grands axes de la communication adressée aux visiteurs du monde entier :

 

Paris, une ville moderne et qui bouge

“Désormais Paris n’étouffe plus, il respire”. Voici comment présente le guide de l’exposition de 1855, les nouvelles ouvertures parisiennes. La vieille ville n’est plus, avec sa place de Grève, “de sinistre mémoire”. 

Au cours du XIXe siècle, la ville grandit. Et il s’agit de le mettre en avant. Aussi, en 1855, on le montrait avec la construction des nouvelles églises, ces paroisses qui devaient rythmer la vie de quartier.

En 1878, les visiteurs peuvent utiliser des nombreux moyens de déplacement, grâce aux voitures de place ou fiacres, tramway, omnibus, bateaux omnibus, chemin de fer… En outre, la capitale dispose alors de 20 arrondissements et 80 quartiers. 

C’est une ville industrielle et commerciale qui est présentée en 1889 : les marchands des Halles, des Grands Boulevards, les usines de Pantin et de la Villette. 

“Paris qui s’en va et Paris qui vient”. C’est ainsi que le guide de l’exposition universelle de 1900 présente la capitale alors. On insista sur des grandes transformations passées : la buttes des moulins qui devient l’avenue de l’Opéra, la place du Château d’eau qui devient la place de la République…

 

Paris, une ville de prestige et de monument

En 1855, ce sont les ouvertures qui représentent le prestige. On vanta alors la grande rue de Rivoli et la grande place de l’Hôtel de Ville. 

A côté des monuments, le guide de 1855 vante le Bois de Boulogne, “devenu le véritable jardin de Paris”, créé “grâce à l’industrie” “en quelques mois”.

En 1867, ce sont les nombreux palais qui sont mis en avant, nouveaux comme anciens. En outre, on rappela aux visiteurs les différentes places, colonnes, square, ponts, fontaines aqueducs et canaux. Cette exposition marqua l’apogée de Napoléon III à Paris et il mit un soin tout particulier à mettre en avant la nouvelle ville et ses travaux.

1889 est également un rappel de ce prestige avec la Place de la Concorde, l’avenue des Champs Elysées, la rive gauche de la Seine, le Bois de Boulogne ici encore, tout en s’inscrivant dans une histoire longue (avec le Marais et l’île de la Cité). 

Cette approche historique se retrouve également en 1900 avec le rappel de la ville gallo-romaine (les thermes de l’Hôtel de Cluny), la ville médiévale (Notre Dame), la ville du XVIIe siècle (le Louvre de Claude Perrault) et la ville du XIXe siècle (Arc de Triomphe). A cette date, on souhaita mettre en avant la vue de ses sommets et de ses toits, et montrer une ville ouverte. 

 

Paris, une ville de culture et de plaisir

En 1867, on présenta l’abondance de cercles, de salles de musique, de théâtre. On insista sur la diversité des spectacles : équestres, curiosités, concerts, bals publics, courses…

Cette vie culturelle se retrouve dans la brochure de 1878 avec les esquisses des salles de théâtre.

A l’occasion de l’exposition des arts décoratifs de 1925, Paris se veut la “par les arts une patrie commune à tous les peuples”. Les Beaux arts, le Conservatoire des Arts et Métiers ainsi que l’Institut de France sont alors de formidable leviers pour les valoriser. Le guide d’alors présente également les nombreux jardins et musées de la ville.

 

Sous le Second Empire, une ville religieuse

Le Paris de Napoléon III est chrétien et s’affirme fort en tant que tel. Il met en avant ses grandes églises en 1855. A cette même date il vante le retour de Sainte Geneviève au culte chrétien (après sa transformation en panthéon par la Révolution). 

Cette approche se retrouve également en 1867 avec la liste des très nombreuses églises, qui jalonnent les quartiers de la ville. On n’oublia tout de même pas les temples, synagogues et églises orthodoxes.

Bien que la République soit revenue, on trouve encore une petite mention de la vie “spirituelle” en 1878. Toutefois, il ne fut plus question d’insister sur le caractère religieux.

 

Avec la mise en avant de la vie quotidienne sous la République

En 1889, on insista sur l’alimentation, les transports… tout en montrant les quartiers populaires. Il s’agissait également de rappeler l’importance du quartier de la place de la République et des Grands Boulevards. 

Cette ville populaire est également valorisée en 1900 avec ses halles centrales, sa gare aux bestiaux, le mont de Piété, le réservoir d’eau de Montsouris.

 

 

Sources bibliographiques :

 

 

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