Histoires de Paris

A chaque coin de rue de Paris, des histoires… souvent revues, réadaptées mais fascinantes

Histoires d'église

Saint Barthélémy

Saint Barthélémy, église de la Cité était l’héritière de la chapelle royale primitive près de l’ancien palais

 

L’ancienne chapelle qui reçut de nombreuses reliques

L’abbé Lebeuf, historien de l’église parisienne, indique que la chapelle primitive du Palais de la Cité se situait à l’emplacement de Saint Barthélémy. Au nord ouest de l’île, l’église se situait dans l’axe du pont au change, à l’emplacement actuel du boulevard du Palais.

 

Cette église reçut plusieurs reliques. D’abord, ce sont des reliques de l’apôtre Barthélémy qui y est apporté. L’église lui est alors dédiée. 

Ensuite, la chapelle royale devient le refuge de nombreuses reliques venues de Bretagne. En effet, l’évêque d’Aleth de Bretagne apporte en 965 les reliques de Saint Samson, Magloire, Malo, Brieux, Corentin, ainsi que d’autres clercs saint bretons. 

Le roi d’alors, Hugues Capet, fit installer des moines et un abbé. Il leur donna des terres, ainsi qu’une chapelle sur la route de Saint Denis, Saint Georges. 

 

La séparation avec Saint Georges qui devient Saint Magloire

Les religieux se trouvent trop à l’étroit à Saint Barthélémy. Aussi, ils choisirent de déménager à la chapelle Saint Georges qui change alors de dédicace : Saint Magloire. 

L’église Saint Barthélémy est alors érigée en paroisse en 1140. Etant l’héritière de la chapelle primitive, elle avait dans son territoire le Palais de la Cité. 

Aux débuts, la paroisse s’étendait un peu au delà de la Seine, sur la rive droite. Ainsi, des parisiens devaient traverser le fleuve, avant de dépendre en 1617 à une paroisse indépendante, Saint Leu.

 

Le jour de la Saint Barthélémy, le chapitre de Notre Dame venait en procession dans l’église. Ils rentraient par le prieuré, chantaient les Tierces sous le cloître et avançaient sous les voûtes. 

 

L’église fut réaménagée entre 1730 et 1736. Ensuite, il est question de la reconstruire en 1772. 

Lors de la Révolution, Saint Barthélémy  est vendue comme bien national en 1791 et détruite.

 

Sources bibliographiques : 

  • Lebeuf, Jean. Histoire de la ville et de tout le diocèse de Paris. T2 1893.