Histoires de Paris

A chaque coin de rue de Paris, des histoires… souvent revues, réadaptées mais fascinantes

Histoires d'église

Saint Sépulcre

Saint Sépulcre, église qui recevait les dépouilles des curés de Paris et hébergeait de nombreuses confréries.

 

L’église de sépulture de nombreux curés de Paris

La chapelle du Saint Sépulcre se trouvait sur le territoire de Saint Merri, édifiée sur un terrain acheté en octobre 1325. Elle était à l’origine un hôpital destiné à recevoir les pèlerins du Saint Sépulcre de Jérusalem au XIVe siècle. En 1329, la première pierre fut alors posée par l’archevêque d’Auch, en présence des reines de France et d’Angleterre.

Les curés des différentes églises de Paris étaient autorisés à être enterrés dans cette église. La cérémonie se déroulait d’abord par une messe dans la paroisse et était ensuite inhumés au Saint Sépulcre.

Le chœur, ses collatéraux, le portail et les vitraux dataient du XIVe siècle.  De son côté, la nef était plus récente.

Enfin, sur le portail, on avait représenté en relief la sépulture du Christ.

 

Les nombreuses confréries installées au Saint Sépulcre

L’église accueillait tout d’abord une confrérie très puissante : la confrérie du Saint Sépulcre. Fondée en 1330 par Louis de Clermont, elle se réunit pour la première à l’Hôtel de Bourgogne, accueillant alors 800 personnes.

Ses textes d’origine prévoyaient une organisation autour de 4 gouverneurs et douze conseillers. En outre, les directeurs étaient élus pour une durée d’un an. Cette cérémonie se déroulait le jour de la fête du bâton, signe de l’autorité de la confrérie, au mois de juin.

Toutefois, la cohabitation entre les confrères et les chanoines se passaient mal.

En outre, l’église du Saint Sépulcre hébergeait de nombreuses autres confréries:

 

La destruction à la Révolution

A la Révolution, le chapitre du Saint Sépulcre était composé de 12 chanoines et disposait d’un revenu de 27 000 livres. L’église fut fermée en décembre 1790 et les tableaux furent alors déplacés au musée des monuments français.

Les bâtiments furent vendus en 1791 à des négociants hollandais et démolis en 1795. Ils furent alors remplacés par une maison de commerce, appelée cour batave.

 

Sources bibliographiques :

  • Lebeuf, Jean. Histoire de la ville et de tout le diocèse de Paris. T2 1893.