Le temple de marbre blanc du Jardin du duc de Chartres
Le temple de marbre blanc du Jardin du duc de Chartres : une blancheur ressortant avec la verdure des arbres.
Pour le jardin de sa Folie, le duc de Chartres demanda au peintre Louis de Carmontelle de lui réaliser un ensemble de curiosités. Ainsi, on reconstitua une naumachie en souvenir des spectacles de batailles nautiques romain, une pyramide égyptienne, un minaret…
Aussi, l’antiquité est très fortement mise en valeur. Pas surprenant de retrouver des temples. On peut citer tout d’abord le temple de Mars, tombé en ruine. Et aussi, le temple de marbre blanc qui nous intéresse ici.
En nous appuyant sur les récits de Louis de Carmontelle, revenons sur ce bâtiment.
Un temple blanc dans un bosquet d’arbre vert
Tout d’abord, visuellement, l’effet de contraste de couleur est recherché par Carmontelle. Rappelons-nous qu’il s’agit d’abord d’un peintre qui aménagea cet ensemble !
De cette manière, le vert des arbres devait rendre plus « piquant », la vue du temple de marbre blanc pour le visiteur qui le découvrait pour la première fois.
Sur les côtés du bois, les jardiniers avaient planté des arbustes à fleurs, donnant sur un petit ruisseau
Un temple au douze colonnes et à un autel rappelant les héros de l’Iliade
Le temple était constitué par douze colonnes corinthiennes. En outre, l’architecte avait laissé le jour rentrer de tous les côtés.
Ensuite, tout autour, des bancs de marbres blancs complétaient l’ensemble, entre les colonnes. Enfin, au centre, un autel recueillait une « petite figure antique », sous les traits d’une des compagnes d’Achille lors de son séjour chez Licomède. Elle portait un des cadeaux envoyés par Ulysse pour la guerre.
La prairie autour du temple de marbre blanc
Nous sommes dans un jardin à l’anglaise.
Aussi, non loin du temple de marbre blanc, on trouvait une vaste prairie. Sur les côtés, un ruisseau coulait, longeant le bois régulier du Jardin du duc de Chartres.
De cette manière, en suivant les chemins, on pouvait rejoindre le pavillon principal des lieux : la folie de Chartres.
Du temple de marbre blanc au temple de l’Amour.
Après la Révolution et à la Restauration, le jardin du duc de Chartres revient à la famille d’Orléans. C’est Louis Philippe d’Orléans, fils du duc de Chartres, qui le récupère. Le jardin est alors dans un très mauvais état.
Rapidement, en 1821, Louis Philippe choisit de mettre en valeur l’île de la Jatte, en face de Neuilly sur Seine. En face du jardin de son château, il y aménage un jardin. C’est ainsi qu’en 1830, le temple de marbre blanc est transporté là, transformé en temple de l’amour