Histoires de Paris

A chaque coin de rue de Paris, des histoires… souvent revues, réadaptées mais fascinantes

Histoires de Seine

Vue du pont de l’Hôtel Dieu par Israël Silvestre

Vue du pont de l’Hôtel Dieu par Israël Silvestre : vision sur l’arrière de Notre Dame et une Seine paisible !

 

Au XVIIe siècle, l’Hôtel Dieu était situé sur le côté Sud de l’Île de la Cité. Il se trouvait sur la partie longeant la Seine, du parvis actuel de Notre Dame.

On pouvait traverser à cet emplacement le pont au double, appelé ici également le pont de l’Hôtel Dieu par Israël Silvestre.

 

La composition du dessin

C’est une véritable perspective que nous offre Silvestre. La composition fait penser à la vue du pont Saint-Michel, mais en regardant dans un sens opposé, un peu plus en amont.

On retrouve bien Notre Dame, qu’on peut voir largement dominant l’Île de la Cité. On retrouve aussi la vue sur la Seine et on se place une nouvelle fois du côté de la rive gauche.

Pour commenter rapidement, le dessin, partons sur la droite ! Ainsi, on pouvait voir la vue sur la toiture sur la cathédrale, avec sa belle flèche. L’arrière du chevet était déjà végétalisé. Mais ce jardin n’était accessible uniquement par les religieux du chapitre de la cathédrale.

Sur la gauche de la cathédrale, longeant la Seine, on repère l’évêché de Paris. C’était dans ce palais que résidait l’évêque.

Puis au loin, traversant la Seine, on observe le pont au double que nous commenterons juste après.

Comme on peut le constater, les bords de Seine sont largement aménagés. L’emplacement est religieux… peu d’activité portuaire. Seuls des pêcheurs s’avancent sur l’eau bien calme.

 

Le pont de l’Hôtel Dieu, avec son hôpital sur le dessus et sa forte pente.

Appelé également le pont au double, en raison de la taxe de passage fixée à un double denier, le pont fut construit entre 1626 et 1632.

Rapidement, il fut orné d’un bâtiment. Mais ici, ce n’était pas une maison de logement. Il s’agissait d’un passage pour l’Hôtel Dieu, afin de relier les bâtiments situés des deux côtés du fleuve.

La vocation religieuse du site s’observe bien par la croix dominant le toit de l’édifice.

En regardant de plus près, on peut voir la grande pente du pont, classique des ouvrages construits à cette époque pour garantir leur solidité. Cette forte pente fut aussi à l’origine de la destruction finale du pont au XIXe siècle, pour installer l’édifice actuel, plus commode pour la circulation.

 

Les personnages

Comme pour chacun de nos billets consacrés aux dessins d’Israël Silvestre, arrêtons-nous un peu sur les personnages qui animent la planche.

Tout d’abord, Silvestre avait pris la peine de les dessiner rapidement, traversant la Seine, comme nous montrer l’emplacement de leur passage. On peut ainsi se rendre compte qu’ils avaient ici, une fois n’est pas coutume, le droit à une vue sur la Seine, en amont.

Sur la berge, des personnes se reposent, regardant passer les bateaux, tout en se racontant des histoires dont nous serions si curieux de connaître.

La scène est donc calme, avec des gens profitant du calme des lieux.

 

Sources bibliographiques :

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