Les brigands de Montfaucon
Les brigands de Montfaucon, niveau de déchéance le plus avancé pour la pauvreté parisienne, au début du XIXe siècle
Dans son traité de 1841 sur la nécessité de fermer Montfaucon, Louis Roux revient sur l’influence morale de ce quartier alors consacré à l’équarrissage et la transformation des déchets organiques de Paris.
Il revient sur les « influences morales » des lieux.
Refuge de voleurs et de gouêpeurs
Dans son traité, il revient tout d’abord sur les « gouêpeurs », soit les voleurs. Ils s’y rendaient parait-il par groupe de 10 ou 12. Souvent, ils arrivaient sans avoir mangé. Il venait dans les lieux pour se nourrir avec les nourritures qui avaient été chapardées en ville.
Souvent, ils se rendaient dans les potagers, choisissant de bons légumes. Ensuite, ils se rendaient dans l’enclos de l’écorcherie pour prendre de la viande de cheval.
En outre, ils profitaient aussi de la chaleur dégagée par les fours à plâtre des lieux. Ainsi, la nuit, les fours se transformaient en rôtisserie où la viande était cuite avec des beaux légumes. Souvent, la viande provenait de l’équarrissage voisin.
De ce fait, pour certains bourgeois parisiens, dont faisait partie Louis Roux, Montfaucon faisait partie de la dernière étape de la déchéance et de la pauvreté.
La proximité avec les cabarets
Du fait de la proximité avec les barrières de la Courtille et de la Villette, les brigands pouvaient facilement rejoindre les cabarets et les guinguettes. Cette proximité avec la classe ouvrière leur donnait également des occasions de boire.
La proximité avec les arènes
En outre, à la barrière du Combat, en plein cœur du quartier de Montfaucon, on venait assister à des batailles entre animaux et entre hommes. Ici, la lutte violente était érigée en spectacle. Selon Louis Roux, ces scènes attiraient également des personnes avec de mauvaises mœurs