Histoires de Paris

A chaque coin de rue de Paris, des histoires… souvent revues, réadaptées mais fascinantes

Vies de fêtes

Les bals guinguettes des barrières

Les bals guinguettes des barrières , de nombreux lieux de fêtes , où la misère côtoyait souvent la déchéance.

 

Les bals guinguettes étaient installés dans les guinguettes et marchands de vins établis au-delà des barrières de Paris. Ils s’opposaient ainsi aux bals régis, officiel et dédiés totalement à la danse.

Ainsi, les bals guinguettes étaient particulièrement populaires.

Les principaux sont les suivants :

  • Montmartre : l’Elysée Ménilmontant, l’Ermitage Montmartre, le Bal Dourdan, l’Elysée Montmartre, le Jardin de Paris, la Boule noire, la Reine blanche…
  • Belleville : Salon Favie, les Vendanges de Belleville,
  • Montparnasse : Bal des mille colonnes, Bal Grados,
  • Maine : Bal Tonnelier,
  • Rochechouart : Grand Turc
  • Vincennes : Bal Idalie, Bal de la Tourelle…

 

Les bals guinguettes étaient en général animés de 7 heures du soir à 7 heures du matin les dimanches. Lors de ces jours, les danseurs sont généralement des familles. En semaine, le contexte est différent. Chaque jour avait sa particularité.

 

Devenir des habitués des bals guinguettes

Dans les bals guinguettes, on venait faire la fête. Les jeunes filles venaient danser, accompagnées par des parents ou des amis. En effet, les ouvriers appréciaient venir en famille les jours de repos danser polka, quadrilles et autres cancan…

Le bal s’ouvrait après un bon repas. Ainsi, dès 10 ans, les ouvriers dansaient, particulièrement les jeunes filles.

Aussi, pour ce faire, un jeune ouvrier demandait aux parents l’autorisation de danser avec leur fille. Ainsi, souvent, il dansait avec la même jeune fille toute l’année. De fil en aiguille, le contact se rapproche… Que de couples se sont formés dans les bals des barrières.

Une fois mariés, ils continuent à venir dans les bals… Certaines à force de venir aux bals deviennent des courtisanes. Les plus célèbres seront les reines de Mabille, du Prado

Dans d’autres cas, le bal est le seul divertissement pour une jeune fille dans la misère, qui doit travailler pour apporter sa contribution aux frais de ses parents. Elle y vient toujours lorsqu’elle a quitté le foyer parental et est alors la proie possible des manipulateurs des bals guinguettes.

 

Côté messieurs, pratiquement tous les parisiens entre 18 et 25 ans vont aux bals. Aussi, ces jeunes hommes viennent faire danser les dames. Les débutants devenaient souvent des petites mains des courtisanes. Elles leur confiaient leurs menues taches comme le courrier et la vérification de la valeur des cadeaux. Souvent, ils se faisaient piller.

 

Sources bibliographiques :

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