Histoires de Paris

A chaque coin de rue de Paris, des histoires… souvent revues, réadaptées mais fascinantes

Histoires de Seine

La destruction des ponts

La destruction des ponts fut causée, d’abord par des catastrophes, puis par une véritable gestion d’urbanisme.

 

Même si Paris compte aujourd’hui 37 ponts, c’est au moins plus du double qui ont permis de circuler au-dessus de la Seine à pieds secs.

 

De nombreux ponts ont été détruits mais les motifs n’ont pas toujours été les mêmes

 

Jusqu’au XVIIIe siècle, en raison de grandes catastrophes

Le prix de la construction de ponts a longtemps été prohibitif. Ainsi, pour la réfection d’un pont supposait une catastrophe.

Au IXe siècle, les invasions normandes furent fatales pour les ponts parisiens d’alors.

Ensuite, ce sont les crues qui occasionnèrent des destructions successives de ces ouvrages.  De temps en temps, les ponts prirent feu et furent totalement détruits : le pont au change et le pont marchand brûlèrent en 1621, le petit pont en 1718.

Enfin il arriva aussi que certains s’effondrèrent, comme le pont aux meuniers en 1596 et pont au double au XVIIIe siècle.

 

A partir du XIXe siècle, des destructions préventives, avant un effondrement réel

Ainsi, au XIXe siècle, les ponts suspendus furent remplacés en raison de leur fragilité : les deux ponts des Invalides en 1827 et en 1850, le pont d’Arcole en 1854, le pont Saint Louis en 1842, le pont de Bercy en 1862.

Dans d’autres cas, les autorités réagirent suite à un affaissement : le pont de la Cité en 1811, le pont de Grenelle en 1873, le pont de l’Alma en 1970.

Le pont de Solferino fut lui détruit en 1961 en raison des dégâts successifs apportés à ses piles par la circulation fluviale et les chocs des péniches.

 

Les ponts détruits pour être remplacés par d’autres plus grands, plus pratiques, plus modernes

En effet, la réalisation de pont s’inscrivit à plusieurs reprises dans des programmes d’urbanisme de la ville :

  • Au Second Empire entre 1850 et 1860,
  • la construction de nouveaux quartiers,
  • les années 1960.

Aussi, ces occasions sont utilisées pour remplacer d’anciens ponts. Ainsi, sous Napoléon III, les ponts Saint Michel, au Change, Notre Dame, au double et le petit pont sont totalement reconstruits.

Le pont de Passy est remplacé par le pont de Bir Hakeim en 1900 pour l’exposition universelle.

Enfin, les ponts de Grenelle et Saint Louis sont remplacés dans les années 1960.

 

La gêne à la circulation, raison majeure pour la destruction d’un pont

Au fil des siècles, la circulation du fleuve devient de plus en plus forte. Aussi, avec le temps, certains obstacles deviennent problématiques.

De ce fait, la passerelle de l’Estacade qui réduisait fortement l’accès au bras entre l’île Saint Louis et la rive droite est détruite en 1932.

En outre, lorsque les arches du pont posaient véritablement problèmes, elles furent détruites. C’est le cas du pont Notre Dame avec son arche du diable en 1910 et le pont Saint Charles en 1854.

Le pont du Carrousel est détruit pour la même raison en 1935.

 

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